Les mauvaises nouvelles vous épuisent?

Chaque incident important signalé dans les médias entraîne la création de centaines de millions d’articles à lire et d’heures d’information en continu à regarder. En ce moment, nous sommes tous accablés par la dévastation causée par les feux de forêt qui sévissent partout au pays. La recherche « feux de forêt au Canada » donne 373 millions de résultats qui comprennent des nouvelles, des textes d’opinion et des vidéos. Voici quelques exemples des principaux titres qui s’affichent : « Canada could keep burning for months » par The Atlantic, « Canada wildfire season is now the worst on record » par la BBC, « Canada’s wildfires: Where they are, how much has burned and how it’s changing air quality » par la CBC.

L’actualité et la santé mentale

Même s’il est important de rester informé, les nouvelles en tout temps et les médias sociaux engendrent le risque réel d’éprouver de la lassitude à l’égard des mauvaises nouvelles. L’accès à autant d’information (souvent sensationnaliste) entraîne le « défilement morbide » (la recherche de nouvelles de plus en plus négatives) et affecte la santé mentale.

Les nouvelles rapportent souvent des histoires négatives, et cette tendance s’est intensifiée durant la pandémie. L’incertitude a poussé les gens à chercher des réponses. Le temps passé à la maison devant un écran et le penchant négatif de l’être humain (la tendance que nous avons de nous concentrer sur le négatif plutôt que sur le positif) ont rendu ce type de contenu presque inévitable.

Un sondage a été effectué auprès de personnes qui consomment une grande quantité de nouvelles dans le cadre d’une étude récente de la Texas Tech University (en anglais). Environ 74 % des personnes sondées ont indiqué ressentir « assez » ou « beaucoup » de stress et d’anxiété. À la question sur les conséquences physiques (61 % des personnes sondées ont déclaré ressentir des symptômes physiques « assez souvent » et « très souvent »), les symptômes mentionnés le plus souvent comprennent notamment la fatigue, les douleurs physiques, les problèmes de concentration et les maux d’estomac.

Consulter l’actualité de façon saine

Comment est-il possible de rester informés sans être surexposés et devenir las devant les mauvaises nouvelles?

Fixez-vous des limites : accordez-vous 15 minutes pour lire les titres et lire trois articles qui vous intéressent le matin en prenant votre café. Vérifiez ensuite comment vous vous sentez. Si la limite fixée au départ est trop longue, modifiez-la. Mettez en place des règles pour votre temps d’écran au quotidien (p. ex. ne consultez pas les nouvelles pendant les repas ou avant de vous coucher). En surveillant la manière dont vous consommez de l’information, vous éviterez le défilement morbide et ne vous laisserez pas entraîner par la négativité.

Trouvez l’équilibre entre le bon et le mauvais : rester informé est essentiel, mais faire preuve d’optimisme est aussi important pour votre santé mentale. Suivez des médias d’information comme The Good News Movement (en anglais) ou Solutions Journalism Network (en anglais) pour voir des nouvelles positives et axées sur les solutions. Vous pouvez aussi contrer la négativité de vos fils de nouvelles habituels en regardant des vidéos réconfortantes ou lisant des textes inspirants.

Parlez ouvertement avec les enfants de votre entourage à : savoir comment les enfants intériorisent les nouvelles et ce qu’ils ressentent est très important. Discutez avec eux ouvertement et souvent et consultez des experts au besoin. HabiloMédias offre d’excellents conseils pour parler d’actualité aux enfants, ainsi que des reportages et des articles positifs adaptés à eux. Trouvez des sujets qui vous intéressent et cherchez des idées pour changer les choses ensemble.

Faites une pause si vous en ressentez le besoin : si vous regardez, écoutez ou faites défiler les nouvelles et que vous commencez à vous sentir dépassé, faites une pause. Il n’y a pas de mal à s’arrêter un moment et à reprendre une fois que vous vous sentez mieux. Vous pouvez aussi établir des limites pour les applications de nouvelles (ou les applications de médias sociaux) afin d’éviter le défilement morbide.

Concentrez-vous sur ce qui vous fait du bien : si les nouvelles vous exaspèrent, prenez du recul et adonnez-vous à une activité qui vous fait du bien. Contrez la négativité de l’actualité en passant du temps en plein air, en poursuivant une passion, en faisant des activités qui vous détendent ou en discutant avec des personnes que vous aimez.

Agissez : si vous ressentez de l’impuissance en regardant les nouvelles, faites quelque chose pour y remédier. Trouvez des organisations auxquelles vous pouvez consacrer du temps ou de l’argent, ou que vous pouvez soutenir. L’altruisme permet de canaliser l’énergie de manière positive et de contribuer de manière concrète. Les Journées du bénévolat de TELUS proposent d’excellentes idées pour passer à l’action et redonner à la collectivité.

Malheureusement, les mauvaises nouvelles sont très vendeuses. On peut donc s’attendre à ce que la vague perdure. Mais vous pouvez prendre le contrôle du discours en réagissant aux mauvaises nouvelles à votre façon. En fixant des limites, en analysant la façon dont votre famille et vous consommez de l’information et en cherchant des moyens différents de consulter l’actualité, vous pouvez rester informé tout en protégeant votre santé mentale.

Pour en savoir plus sur l’importance d’utiliser les technologies de façon saine et obtenir des conseils pour favoriser le mieux-être dans le monde connecté, répondez au questionnaire TELUS Averti Bien-être.