Clementine Jarrett, bénéficiaire de la bourse d'études TELUS, assise sur scène et partageant ses expériences.

Redonner

Une étudiante de Carleton fait tomber les barrières pour les enfants pris en charge

11 mars 2024

Bénéficiaire du programme de bourses d’études de TELUS et déterminée à décrocher un doctorat, Clementine Jarrett s’emploie à redonner à la collectivité.

Étudiante de troisième année à l’Université de Carleton, Clementine Jarrett est un exemple de réussite et de résilience face à des défis colossaux.

Confrontée à la violence et constamment menacée d’abus physiques et psychologiques pendant la petite enfance, la jeune femme, aujourd’hui âgée de 19 ans, a eu raison des terribles obstacles qui la séparaient de son objectif : mettre son éducation et son expérience au service des autres. Son but ultime est de décrocher un doctorat et transformer rapidement le système de protection de l’enfance, en contribuant à assurer la sécurité et le respect de la dignité des enfants pris en charge afin d’assurer à la prochaine génération une meilleure expérience que celle qu’elle a vécue.

« Née dans un quartier très dangereux du nord-ouest de Toronto, j’ai été très jeune exposée à la violence, raconte Clementine. On appelait ce quartier “la jungle”, en raison du taux de criminalité qui y régnait. Une personne a été abattue juste derrière notre logement quand j’avais environ six ans. Je m’en souviens clairement. »

La Fondation TELUS pour un futur meilleur a lancé en octobre le programme de bourses TELUS, destiné aux jeunes Canadiens aux prises avec des situations semblables à celle qu’a vécue Clementine. Doté d’une enveloppe de 50 millions de dollars, grâce à une subvention de 25 millions de dollars de TELUS et à un don équivalent de la Fondation, ce programme est le plus important du genre au Canada.

Clementine s’est vu accorder une bourse de 5 000 $ pour couvrir ses frais de scolarité et l’aider à supporter le fardeau financier lié à la poursuite d’études postsecondaires : frais d’achat de manuels, hébergement, alimentation, etc. Elle compte parmi les 400 étudiants qui se sont vu décerner une bourse cette année. La Fondation TELUS pour un futur meilleur soutient aussi les boursiers en leur offrant des forfaits de services mobiles gratuits et des forfaits Internet à bas prix pendant leurs études comme après l’obtention de leur diplôme, ainsi que diverses possibilités de mentorat, de réseautage et de développement de carrière.

Pour être retenus, les candidats boursiers doivent être acceptés au sein d’un programme d’études collégiales ou universitaires d’un établissement postsecondaire canadien, ou avoir déjà entrepris un tel programme, ainsi que s’employer activement à redonner à leur collectivité. C’est là l’un des principaux critères du programme.

« C’est notre manière de montrer que nous croyons au potentiel infini de la jeunesse, et notamment à sa capacité de changer le monde pour le rendre meilleur », précise Nimmi Kanji, directrice générale de la Fondation TELUS pour un futur meilleur. 

Nourrir les rêves

Aller à l’université a toujours été un rêve pour Clementine... dont la réalisation était loin d’être certaine. En grandissant, elle ainsi que ses frères et sœurs ont été confrontés à une précarité extrême et à la violence domestique. Peu après leur placement en famille d’accueil, les enfants Jarret ont été séparés. Pendant 10 ans, Clementine a connu plusieurs foyers d’accueil, dont beaucoup très peu sûrs, continuant de se heurter aux difficultés et abus en tous genres. « J’ai dû très vite m’habituer à ne compter que sur moi, mais c’est très difficile d’avoir à pourvoir seul à ses besoins », raconte-t-elle.

En dépit des difficultés, Clementine a toujours accordé la priorité à ses études. Elle effectue actuellement une double majeure en études des droits de la personne, de la justice sociale, des femmes et du genre, et affiche une excellente moyenne générale presque parfaite. Elle est également membre du Comité d’investissement communautaire d’Ottawa et de l’Est de l’Ontario de TELUS, qui participe au financement d’organismes de bienfaisance locaux par des subventions allant jusqu’à 20 000 $ et œuvre au respect de la Convention relative aux droits de l’enfant des Nations Unies.

« Mon rêve a toujours été d’aller à l’université, précise Clémentine. Je me disais que, grâce à mes études, je pourrais venir en aide aux autres enfants et leur éviter de vivre ce que j’avais vécu. »

Hélas, l’inflation et les coûts liés aux études postsecondaires ont complexifié le parcours de Clementine. Selon de récents rapports, 75% des étudiants ont financièrement beaucoup de mal à poursuivre des études postsecondaires, et près d’un étudiant sur trois a songé à abandonner pour cause de difficultés financières.

Les choses sont encore plus ardues pour les étudiants issus du système de placement en famille d’accueil : selon les statistiques, ils ne sont que 8 sur 1 000 à décrocher finalement leur diplôme.

« C’est pour ça que le programme de bourses d’études de TELUS a été mis sur pied, précise Mᵐᵉ Kanji. À nos yeux, tous les jeunes du Canada méritent d’avoir la chance de réaliser pleinement leur potentiel. Le programme de bourses d’études TELUS permettra d’épauler des centaines d’étudiants par année, et de les aider à surmonter les obstacles auxquels ils se heurtent et à poursuivre leurs rêves pour finalement contribuer à la création d’un monde meilleur. »

Mᵐᵉ Kanji ajoute que l’objectif du programme de bourses d’études de TELUS est double : éradiquer les angoisses financières des boursiers et les aider à redonner aux collectivités comme ils tiennent à le faire.

Clementine est catégorique : « Le soutien financier d’organismes comme la Fondation TELUS pour un futur meilleur compte parmi les principales choses qui me permettent de poursuivre mes études. N’ayant que de faibles revenus, j’ai dû me tourner vers plusieurs programmes de bourses d’études. Ce qui m’a frappée dans le cas de celui de TELUS, c’est qu’on a cherché à en savoir plus sur ma contribution à la collectivité et qu’on m’a demandé de soumettre un projet susceptible d’avoir des retombées sur le plan social. »

« J’ai senti que TELUS tenait à venir en aide non seulement aux candidats boursiers, mais aussi aux collectivités qu’elle dessert, poursuit Clementine. J’ai vraiment apprécié cette démarche. Je vis une expérience absolument formidable grâce au programme de bourses d’études de TELUS. Jamais je ne me suis sentie aussi soutenue et appréciée. »

Le prochain cycle de demande de bourses d’études TELUS débute au printemps 2024. Pour en savoir plus, consultez futurmeilleur.com/bourses.