(Dessus)Notre-Dame de Montauban, un village de la MRC de Mékinac, situé dans la Mauricie, est en pleine effervescence depuis l’arrivée du réseau PureFibre de TELUS. La conseillère municipale, Martine Frenette, reste optimiste pour le futur de sa communauté. Photo de René Desaulniers.
Notre-Dame-de-Montauban est en pleine effervescence.
Située à mi-chemin entre Trois-Rivières et Québec et à la limite nord de la MRC de Mékinac, cette municipalité qui regroupe 750 résidents fête l’arrivée d’un nouveau commerce. Les acériculteurs modernisent leur équipement afin d’augmenter leur production. Les entreprises et les décideurs locaux rivalisent d’idées pour enrichir l’offre touristique de la région. Un nombre croissant de professionnels et de familles affluent vers cette magnifique région pour y vivre, y travailler et s’y installer.
C’est un virage hautement bénéfique pour Notre-Dame-de-Montauban entamé il y a deux ans. Jusqu’à récemment, la communauté enregistrait un fort déclin à presque tous les égards.
« La population était de plus en plus vieillissante. Nous étions en désert alimentaire depuis 21 mois, sans commerce. L’épicerie la plus proche était à une vingtaine de minutes de voiture. Ça fait loin pour un carton de lait », souligne Martine Frenette, conseillère municipal en Notre-Dame-de-Montauban.
L’absence d’une connectivité fiable compliquait encore davantage la vie quotidienne.
« Quand il neigeait, nous devions sortir, au cœur de l’hiver, pour dégager l’antenne afin de retrouver le signal », ajoute-t-elle. La plupart des maisons et des chalets riverains situés près des nombreux lacs de la région ne pouvaient compter que sur les satellites, qui offrent des vitesses et une bande passante restreintes.
La venue du réseau TELUS PureFibre au début de 2020 a apporté une nouvelle lueur d’espoir. Depuis, Notre-Dame-de-Montauban trace sa voie vers la relance économique, à très haute vitesse.
Investir pour l’avenir
L’arrivée de l’internet haute vitesse est le résultat d’analyses approfondies sur le terrain, combinées à des investissements stratégiques de TELUS et des deux paliers de gouvernement.
En 2018, Martine a transmis un rapport à l’équipe TELUS qui représentait des centaines d’heures de travail. Le document comprenait une liste des ménages de Notre-Dame-de-Montauban ne disposant pas du service internet haute vitesse, les résolutions municipales pertinentes, les preuves du soutien des municipalités voisines et le recensement des poteaux électriques de la région. Le rapport était si complet que les membres de l'équipe TELUS qui travaillent en étroite collaboration avec les communautés n’avaient jamais rien vu de tel.
Mais le projet était complexe. Notre-Dame-de-Montauban compte 53 lacs, ni plus ni moins, en plus d’être traversée par la tumultueuse rivière Batiscan. Les résidents sont répartis sur un immense territoire d’une superficie de 163 km², et plusieurs foyers ne sont habités que durant la période estivale.
TELUS avait toutefois un plan. Animée par le projet, l’entreprise a investi 8 millions de dollars dans les MRC de Mékinac et Des Chenaux en 2019 et a reçu 1,2 million de dollars en subventions des gouvernements du Canada et du Québec pour le raccordement des résidences permanentes et des chalets d’été au puissant réseau PureFibre
. TELUS partage l’ambition du gouvernement du Québec de connecter l’ensemble des familles de la province à la haute vitesse. D’ici 2024, l’entreprise investira 9 milliards de dollars
supplémentaires dans ses infrastructures et ses activités opérationnelles pour connecter au réseau PureFibre 25 000 entreprises et ménages additionnels du Québec et fournir une connectivité 5G
ultrarapide à plus de 150 collectivités de la province d’ici la fin de l’année. Les politiques du gouvernement creusent davantage le fossé numérique au Canada et empêchent les Canadiens en région rurale de bénéficier d’une connexion internet optimale. Vous pouvez contribuer à changer les choses.
Une relance à très haute vitesse
Avec un autre groupe d’entrepreneurs et citoyens mobilisés, les conseillères municipales Martine Frenette et Guylaine Gauthier ont récemment inauguré un tout nouveau commerce. Grâce à internet haute vitesse, il sera à la fine pointe de la technologie avec des réfrigérateurs intelligents et un fumoir connecté pour la viande et le poisson. PHOTO DE RENÉ DESAULNIERS.
Depuis le déploiement du réseau de fibre optique, Notre-Dame-de-Montauban reprend vie.
Un nouveau commerce, ouvert en juin 2021, est l’un des signes les plus notables de cette régénération. Situé à mi-chemin entre une épicerie et un dépanneur, le commerce met l’accent sur une gestion durable des aliments avec des réfrigérateurs intelligents et un fumoir connecté pour la viande et le poisson, de même qu’un réseau Wi-Fi gratuit à l’usage des visiteurs.
« Avec internet haute vitesse, nous avons pu plancher sur un projet de mise à niveau d’équipement de réfrigération. Avec un suivi à distance, nous pouvons surveiller les variations de température, et ainsi limiter les pertes alimentaires et économiques », souligne Guylaine Gauthier, l’une des entrepreneurs derrière le projet, aussi conseillère municipale.
Un autre avantage de la haute vitesse soulevé par Guylaine est la performance du domaine de l’agriculture. Celle qui a œuvré dans le domaine acéricole pendant 20 ans jusqu’en 2012 se réjouit des possibilités des nouvelles technologies.
« L’aboutissement d’une année entière d’efforts se jouait en quelques semaines intenses. On commençait le matin, très tôt. On enfilait nos raquettes pour vérifier l’ensemble du réseau de collecte d’eau d’érable, et on terminait souvent bien tard en soirée, mentionne Guylaine.
Pour mon conjoint et moi, le cœur et la tête y étaient toujours, mais le physique ne suivait plus. Avec la technologie, nous aurions probablement continué. »
Aujourd’hui, les acériculteurs peuvent connecter des capteurs le long des tubulures, un réseau de lignes récoltant l’eau d’érable. Ce système de surveillance, relié à la haute vitesse, permet en outre de repérer plus rapidement les problèmes sans avoir à parcourir l’ensemble du réseau sur le terrain. Ce virage technologique augmente la production, mais permet aussi de pallier la pénurie de main-d'œuvre qui n’épargne pas l’industrie.
Le virage technologique et la haute vitesse augmentent l’efficacité des agriculteurs, et pallient la pénurie de main-d'œuvre. Guylaine Gauthier a travaillé durant plus de 20 ans dans le domaine acéricole, et se réjouit des avancées technologiques pour l’industrie du sirop d’érable.
PHOTO DE RENÉ DESAULNIERS.
La technologie cellulaire apporterait encore davantage de flexibilité aux acériculteurs et agriculteurs de la région, mais c’est encore sur la table à dessin pour Notre-Dame-de-Montauban qui n’est pas desservie par un réseau sans fil. La communauté et TELUS ont déposé un projet au Fonds pour la large bande du CRTC afin de bonifier la couverture.
Tout comme Guylaine, Martine est déterminée et optimiste pour le futur de sa communauté. Elle a déjà des projets touristiques et de développement durable plein la tête, dont des rallyes interactifs et des associations avec les groupes de motoneigistes, et de chasse et pêche.
« La connectivité sans fil, c’est la liberté et la sécurité pour notre communauté. La haute vitesse a déjà fait beaucoup, mais le cellulaire nous propulserait encore plus loin sur les plans économiques et touristiques. Notre-Dame-de-Montauban est remplie de bijoux bruts. La connectivité haute vitesse nous permet d’en profiter pleinement et de partager nos richesses avec les Québécois. »