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Les données au service du bien commun : Université McGill
18 déc. 2023
Alors que le Canada continue d’investir en science et en technologie pour atteindre son objectif de
carboneutralité d’ici 2050 par la réduction des émissions de gaz à effet de serre
, l’équipe du programme Les données au service du bien commun
et l’Université McGill ont uni leurs forces pour faire avancer la recherche sur les changements climatiques.L’honorable Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique, a récemment annoncé qu’une somme allant jusqu’à 58 millions de dollars du Fonds d’action et de sensibilisation pour le climat sera investie dans 24 projets visant à combler le manque criant de données et de connaissances sur les émissions de gaz à effet de serre. Les travaux de recherche financés seront menés par 12 universités et un organisme non gouvernemental, et trois projets dirigés par l’Université McGill obtiendront plus de 4 millions de dollars.
Mobilité urbaine et gestion des émissions
Luis Miranda-Moreno, professeur agrégé au Département de génie civil de l’Université McGill, dirigera un des trois projets de l’établissement financés par le gouvernement. Le professeur Miranda-Moreno apporte sa contribution depuis plus de 15 ans, dans le cadre de ses travaux scientifiques et professionnels grandement axés sur la mobilité urbaine durable et la sécurité routière. Il s’est notamment intéressé aux méthodes de modélisation des émissions, à l’évaluation des répercussions de l’environnement bâti et des stratégies de conception routière sur le climat et les accidents de la route, aux stratégies de promotion de la mobilité urbaine non motorisée et à l’intégration des nouvelles solutions technologiques.
La collaboration de recherche du professeur Miranda-Moreno avec l’équipe du programme Les données au service du bien commun visera essentiellement à mieux comprendre l’incidence des changements climatiques sur le transport et les émissions dans les villes canadiennes, et à faire progresser les connaissances sur la gestion de la mobilité et des émissions.
Selon les estimations de Ressources naturelles Canada, le transport de personnes est à l’origine de 20 pour cent des émissions de gaz à effet de serre au Canada. L’ajout du transport de marchandises fait passer ce nombre à 36 pour cent. En l’absence de mesures appropriées, nous continuerons d’observer les répercussions du transport urbain sur les changements climatiques. Le professeur Miranda-Moreno et les membres de son équipe ont entrepris de changer cette situation. Ils travaillent en effet à créer de nouvelles méthodes de modélisation et de prévision des changements de comportement en matière de déplacements, en utilisant de grandes quantités de données provenant de nouvelles sources et de simulateurs fondés sur des agents.
L’équipe du
programme Les données au service du bien commun
est fière d’apporter des données sur la mobilité fortement dépersonnalisées et agrégées issues de son réseau
, ce qui permettra de mieux comprendre en quoi la demande en transport est liée aux comportements humains, aux émissions et au climat. Le professeur Miranda-Moreno et son équipe créeront un cadre comprenant des simulations de la mobilité urbaine à partir de modèles fondés sur des agents, des modèles d’émissions utilisant des mesures sur le terrain et des projets reposant sur la méthode de réduction d’échelle appliquée au climat pour les villes canadiennes. L’objectif de ces travaux de recherche est de mettre au point des outils d’aide à la décision destinés aux décideurs et aux spécialistes sur le terrain afin d’évaluer l’efficacité des mesures de réduction des émissions.Les Canadiens se préoccupent de plus en plus des changements climatiques
Dans le cadre d’un récent
sondage
réalisé par Angus Reid auprès des Canadiens, la majorité des répondants (63 pour cent) ont affirmé que « les changements climatiques représentent une crise qui exige des actions immédiates ». De plus, neuf sur dix (89 pour cent) ont déclaré que les changements climatiques constituent un fait et sont principalement causés par les activités humaines. Des événements météorologiques sans précédent liés au climat, comme des feux de forêt, des inondations et de violentes tempêtes, continuent de frapper le pays. Le même sondage a révélé que les Canadiens, quelles que soient leurs vues, croient qu’il revient principalement au gouvernement et aux entreprises d’agir pour ralentir les changements climatiques.Les travaux de recherche essentiels qui seront menés permettront de formuler des recommandations claires et réalisables qui contribueront à créer un avenir plus durable au Canada. Au fil des travaux du professeur Miranda-Moreno, l’équipe du programme Les données au service du bien commun diffusera d’autres nouvelles sur les principaux résultats et les stratégies visant à atténuer les répercussions des changements climatiques au Canada.