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Nous aidons les leaders de demain à s’attaquer aux grands problèmes d’aujourd’hui
26 janv. 2023
De nos jours, être un jeune Canadien ou une jeune Canadienne n’est pas de tout repos. La montée de l’inflation et l’augmentation du coût de la vie font qu’il est de plus en plus difficile pour les nouvelles générations d’habiter dans les grandes villes. Par ailleurs, les milléniaux et la génération Z se passionnent plus que jamais pour la protection de l’environnement et pour la lutte contre les changements climatiques dont ils ont hérité.
« Sans surprise, les jeunes souffrent d’anxiété, particulièrement d’écoanxiété », affirme Dana Buchbinder, coordonnatrice en science citoyenne à EcoSpark, un organisme sans but lucratif qui offre des formations sur la nature aux jeunes d’âge scolaire. Elle ajoute : « Beaucoup d’élèves nous demandent comment ils peuvent changer les choses. »
Les problèmes de santé mentale sont en hausse : selon Statistique Canada, 17 pour cent des jeunes de 5 à 17 ans qualifient leur santé mentale de passable ou de mauvaise. Heureusement, les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas seuls face à ces problèmes. La Fondation TELUS pour un futur meilleur, un organisme de bienfaisance enregistré qui a à cœur le mieux-être des jeunes, aide les leaders de demain en subventionnant d’autres organismes de bienfaisance canadiens enregistrés qui s’attaquent aux grands problèmes d’aujourd’hui.
Afin d’appuyer ce travail essentiel, la Fondation a lancé un
programme de subventions à l’innovation
qui offre un financement sur plusieurs années allant jusqu’à 200 000 $ aux initiatives novatrices en santé mentale jeunesse ou en éducation et en action écologiques.
À ce jour, la Fondation s’est engagée à verser plus de 1,6 million de dollars à 18 organismes de bienfaisance enregistrés au Canada dans le cadre de ces subventions.
« Entre les difficultés liées à la pandémie mondiale et les inquiétudes concernant l’état de l’environnement, les jeunes des collectivités canadiennes subissent une pression jamais vue qui a des effets dévastateurs sur leur santé mentale », déplore Shanan Spencer Brown, directrice générale de la Fondation TELUS pour un futur meilleur. Elle poursuit : « En appuyant des organismes de bienfaisance innovants qui portent des projets audacieux en santé mentale pour les jeunes ou en éducation et en action écologiques, nous pouvons aider les jeunes défavorisés à obtenir les outils et le soutien nécessaires pour s’épanouir malgré des circonstances difficiles. »
L’an dernier, des subventions ont été accordées à un
large éventail
d’organisations, y compris des organismes de bienfaisance nationaux comme Jeunesse, J’écoute et le réseau Grands frères Grandes sœurs du Canada, ainsi que de plus petits groupes qui aident les jeunes à résoudre une foule de problèmes. Voici comment trois de ces organisations ont choisi d’utiliser leur subvention à l’innovation.
SuperNOVA
L’Université Dalhousie (Halifax), située à quelques minutes à pied de l’océan Atlantique, est l’un des rares endroits au Canada où les jeunes peuvent étudier l’océan de près. Le
programme SuperNOVA
, qui chapeaute des activités et des camps (certains organisés l’été, d’autres tout au long de l’année) visant à promouvoir la science, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STIM) auprès des jeunes des provinces de l’Atlantique, comprend depuis peu un volet océanographique.
Le programme permet aux jeunes de découvrir l’océan, explique Caitlin MacPhail, coordonnatrice aux partenariats et au développement pour SuperNOVA, mais aussi de consulter des données océanographiques difficiles d’accès :
« Beaucoup de données océanographiques sont soit protégées par un péage informatique, soit enfouies dans des articles scientifiques extrêmement détaillés. Le projet SuperNOVA facilite l’accès des jeunes à cette information. »
Le volet du projet axé sur les données océanographiques, financé par une subvention à l’innovation de la Fondation TELUS pour un futur meilleur, sera offert à 600 jeunes autochtones de la troisième année du primaire à la dernière année du secondaire, à l’échelle de la province. Le programme utilisera les bouées Spotter de Sofar. De la taille d’un ballon de basketball, ces bouées transmettront de l’information en temps réel aux différents groupes, qui pourront ainsi étudier des facteurs comme la hauteur des vagues et la pression barométrique. Les élèves apprendront aussi à analyser l’information et à réfléchir à ses conséquences pour la santé de l’océan.
Ils discuteront ensuite de leurs découvertes avec des membres des collectivités autochtones. « Nous collaborons avec des collectivités mi’kmaq, précise madame MacPhail. Quand il est possible de nous rendre dans ces collectivités, nous en profitons pour faire des liens ancrés dans le territoire avec ce que nous apprenons aux jeunes. »
Living Lakes Canada
Beaucoup de gens ont à cœur la santé des lacs canadiens. Malheureusement, bon nombre de ces étendues d’eau sont menacées par les changements climatiques. En effet, les lacs se réchauffent
deux fois plus rapidement
au Canada qu’ailleurs dans le monde.
À Nelson, en Colombie-Britannique, l’équipe de
Living Lakes Canada
espère changer les choses. L’organisme éduque ses membres sur l’intendance des eaux, y compris les dernières avancées en matière de surveillance de la pollution de l’eau, d’intendance environnementale et d’adaptation au climat.
« Beaucoup de répercussions des changements climatiques sur l’eau ont d’immenses conséquences pour la jeunesse, explique Andy Miller, directeur adjoint de Living Lakes Canada. Nous voulons éduquer les jeunes et leur transmettre les outils d’intendance des eaux dont ils ont besoin pour relever ces défis. »
Dans cette optique, le programme
National Lake Blitz
permet aux bénévoles de générer un aperçu de la santé des lacs au Canada en surveillant ensemble les données sur la température, les rapports sur la couleur de l’eau et les images de projets de restauration des côtes et des terrains marécageux.
La subvention à l’innovation de la Fondation TELUS pour un futur meilleur permettra d’ouvrir un centre d’excellence des eaux qui s’adressera spécifiquement aux jeunes de 12 à 29 ans issus d’un groupe marginalisé : Autochtones, femmes et filles, personnes LGBTQIA2S+ ou racisées, etc. Les membres de ces groupes ont moins de chances de se voir représentés dans les carrières en STIM et sont disproportionnellement touchés par la crise climatique.
Les participants collaboreront avec le programme de gardiens communautaires en formation de la Première Nation ʔaq’am et avec le Kimberley Youth Action Network. Des adolescents issus de deux collectivités de la région se réuniront afin de recueillir des données de base pour Cherry Creek, près de Canmore, en Alberta. La rivière, aujourd’hui asséchée et polluée par l’agriculture, est le bassin-versant de la bande autochtone.
EcoSpark
Anciennement, les écoliers désireux d’étudier la nature devaient prendre l’autobus pour se rendre dans un parc provincial. L’organisme
EcoSpark
, actif auprès des enfants et des adolescents de la sixième année du primaire à la fin du secondaire, préconise une autre approche : par ses programmes scolaires, il aide les élèves à découvrir la nature dans la cour d’école et les parcs du voisinage.
Un des volets du programme de science citoyenne d’EcoSpark, intitulé « Tree Benefit », propose aux élèves de cartographier la présence des arbres autour de leur école en choisissant un arbre, puis en l’inscrivant dans une application. Les jeunes sont amenés à mesurer les effets bénéfiques de l’arbre, y compris le carbone qu’il stocke, le ruissellement qu’il absorbe et les polluants atmosphériques qu’il élimine. Les participants peuvent aussi aménager un jardin pollinisateur pour les abeilles et les papillons.
Les leçons apprises à l’extérieur se répercutent sur l’ensemble du programme scolaire. « Le fait de travailler dans la nature est aussi bénéfique pour la santé mentale des enseignants et des élèves », souligne Paul Mero, directeur général d’EcoSpark. Grâce à une subvention à l’innovation accordée par la Fondation TELUS pour un futur meilleur, EcoSpark peut maintenant offrir gratuitement son programme aux écoles présentant des besoins élevés, et donc à près de 6 000 jeunes marginalisés du sud de l’Ontario.
Monsieur Mero est convaincu que ce type de projet transforme la façon dont les élèves voient l’environnement, qu’il s’agisse de cartographier les arbres autour d’une école ou de déterminer combien d’oiseaux vivent dans un arbre : « Le programme ouvre leurs horizons, les aide à reprendre contact avec la nature et leur fait comprendre qu’ils cohabitent avec une foule d’êtres vivants autour de leur école. Ils s’aperçoivent que nous sommes tous dans un rapport d’interdépendance, que nous habitons tous le même monde naturel et qu’il faut en prendre soin. »