
Sécurité et vie privée
Des fraudes en cadeau pendant les Fêtes
Le Centre antifraude du Canada met en garde contre les stratagèmes de fraude pendant les Fêtes.
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Amanda Lee
Conseillère principale, Programmes, Technologies pour l’avenir🅪 et TELUS Averti🅫

Les parents font face à de nouveaux défis dans le monde numérique d’aujourd’hui lorsqu’il s’agit de protéger leurs enfants et de favoriser des relations saines. L’un des enjeux les plus préoccupants est le sextage – le partage d’images intimes ou de nudité – et les conséquences dévastatrices qui peuvent s’ensuivre lorsque ces images sont transmises sans consentement. Bien qu’il puisse paraître ardu d’aborder le sujet, il est essentiel d’en discuter pour établir un climat de confiance et assurer la sécurité de nos jeunes en ligne.
En tant que parent ou parent-substitut, vous serez peut-être soulagé d’apprendre que moins de jeunes envoient des sextos que vous ne le pensez. Cependant, la réalité inquiétante est que près de la moitié des jeunes qui ont envoyé un sexto rapportent que le destinataire a ensuite partagé cette image sans leur consentement. Cette culture du partage chez les jeunes suscite de grandes préoccupations et peut avoir des conséquences dévastatrices tant pour la personne sur la photo que pour celle qui la transfère.
Il est important de comprendre la terminologie utilisée pour amorcer ces conversations. Les jeunes n’utilisent pas tous le mot « sexto » – certains les appellent « nudes » comme en anglais, « selfies nus » ou simplement « photos ». Même si vous n’utilisez pas la terminologie exacte de votre enfant, il comprendra de quoi vous parlez.
Le message le plus important à communiquer à vos enfants est clair et sans équivoque : s’ils reçoivent un sexto, ils ne doivent en aucun cas le partager avec d’autres personnes. Ce n’est pas seulement un bon conseil, c’est un impératif moral et juridique. Voici pourquoi :
Selon une étude d’HabiloMédias sur le partage non consensuel d’images intimes, le facteur le plus important pour savoir si les jeunes qui ont reçu des sextos les ont ensuite partagés avec d’autres était de savoir s’ils étaient d’accord avec des exemples de désengagement moral à propos du sextage. Ce sont les « excuses sournoises » que les gens utilisent pour justifier un comportement qu’ils savent inapproprié.
« Tout le monde le fait »
Les jeunes peuvent minimiser le tort causé en disant des choses comme : « De nos jours, tout le monde envoie des sextos. C’est anodin de partager de tels messages. » ou « Il n’y a rien de mal à retransmettre un sexto qui a déjà été partagé auparavant. »
Contrez ces arguments avec des faits : ce n’est pas tout le monde qui envoie des sextos. Seulement environ un quart des jeunes de seize ans en ont envoyé un. Plus important encore, l’envoi d’un sexto ne signifie pas que quelqu’un veut qu’il soit partagé. Chaque fois que vous transférez un sexto, vous causez du tort à la personne concernée, que vous soyez la première ou la centième personne à le partager.
« Tu devrais me remercier »
Certains jeunes justifient le partage en prétendant que c’est pour une bonne raison, en disant par exemple que « le partage et le transfert de sextos ne font que montrer aux gens ce qui pourrait arriver s’ils prennent des images intimes et les envoient », ou en s’en servant pour se venger d’une infidélité.
Répondez en mettant les choses en perspective : même si cela fait mal quand quelqu’un est infidèle, transférer un sexto peut affecter quelqu’un toute sa vie. Il existe des moyens d’informer les gens sur les risques du sextage sans nuire à quiconque. La fin ne justifie pas toujours les moyens.
« J’ai juste retransmis le message »
Les jeunes essaient souvent de rejeter la faute sur les autres en disant des choses comme : « C’est difficile de dire non quand tes amis demandent à voir un sexto que tu as reçu » ou « On ne peut blâmer un garçon de relayer un sexto, car c’est dans sa nature. »
Mettez l’accent sur la responsabilité personnelle : si la première personne n’avait pas choisi de partager le sexto, personne d’autre n’aurait pu le faire. Il n’est pas toujours facile de faire ce qu’il faut, mais nous devons le faire quand même. Le fait d’être un homme n’autorise pas le partage des images intimes de quelqu’un d’autre.
« C’est ta faute, c’est toi qui l’as envoyé »
L’excuse la plus dangereuse est probablement de blâmer la victime : « Si quelqu’un envoie un sexto à une personne avec laquelle il n’est pas en couple, il ne devrait pas être surpris s’il est partagé. »
Recadrez la responsabilité : il n’est peut-être pas judicieux d’envoyer un sexto à une personne avec laquelle on n’est pas en couple, mais il n’est pas pour autant acceptable de partager cette image avec les autres. Si une personne t’a envoyé un sexto, elle a probablement pensé qu’elle pouvait te faire confiance pour qu’il reste privé. La question qui se pose est la suivante : veux-tu être considéré comme peu fiable?
La clé de ces conversations est d’aider les jeunes à comprendre que derrière chaque image se cache une personne réelle avec de vraies émotions. Lorsqu’une personne partage une image intime, elle fait entièrement confiance au destinataire. Violer cette confiance n’enfreint pas seulement une règle, cela brise une personne.
Encouragez vos enfants à réfléchir à ce qu’ils ressentiraient si leur moment le plus vulnérable était partagé sans leur consentement. Aidez-les à comprendre que la personne qui a envoyé l’image pensait probablement qu’elle pouvait faire confiance au destinataire pour qu’elle reste privée, et que le maintien de cette confiance est un élément fondamental d’une relation saine.
Ces conversations ne sont pas des événements ponctuels, mais des dialogues continus sur le respect, le consentement et la citoyenneté numérique. En nous attaquant aux excuses courantes et aux tactiques de désengagement moral que rencontrent les jeunes, nous pouvons les aider à prendre de meilleures décisions lorsqu’ils sont confrontés à ces situations.
N’oubliez pas que l’objectif n’est pas de faire honte à nos enfants ou de les effrayer, mais de les aider à comprendre les répercussions réelles de leurs choix sur les autres. Lorsque nous nous concentrons sur les aspects moraux, c’est-à-dire traiter les autres avec respect et maintenir la confiance, nous donnons à nos jeunes un cadre pour qu’ils prennent des décisions éthiques dans tous les domaines de leur vie numérique.
En ayant ces conversations importantes, nous aidons nos enfants à gérer leurs relations numériques avec la même attention et la même considération dont ils feraient preuve en personne. Pour des ressources supplémentaires, visitez telus.com/PenseAuxConsequences.

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