Karen Lundgren leaning back on a Cool Aid mobile clinic

Soins de santé innovants

Victoria mobile clinic delivers critical healthcare to those in urgent need

13 juin 2022
Gary standing in front of the TELUS Cool Aid Mobile Health Clinic Van.
Garry, habitant de Victoria, nous explique que sa propre expérience positive en tant que bénéficiaire de l’association est le reflet de la philosophie de la Cool Aid Society, à savoir, aider les autres en les acceptant tels qu’ils sont. Grâce au lancement de son projet de clinique mobile, propulsée par TELUS, Cool Aid peut désormais élargir la portée de son travail vital de proximité dans la région du Grand Victoria. PHOTO DE KAREN MACKENROT

Garry n’a pas été épargné par la vie, mais aujourd’hui, il déborde de gratitude.
« Je me sens chanceux d’avoir rencontré de bonnes personnes sur mon chemin, déclare-t-il. On a tous un chemin à parcourir, n’est-ce pas? »
Pour cette raison, il est vraiment ravi du lancement d’une clinique de santé mobile à la pointe de la technologie à Victoria, sa ville natale.
La clinique de santé mobile Cool Aid, dirigée par la
Cool Aid Society de Victoria
, a ouvert ses portes en juillet 2021, dans le cadre d’un partenariat avec
Santé pour l’avenir de TELUS
. Victoria
est l’une des 22
collectivités au pays servies par une clinique mobile du programme Santé pour l’avenir de TELUS, financé par un engagement de 12 millions de dollars de TELUS. Ces cliniques proposent un modèle d’intervention efficace en soins de santé primaires qui répond aux besoins propres à chaque collectivité en allant à la rencontre des gens, que ce soit dans la rue, auprès d’autres prestataires de services ou dans les refuges.

Pour Garry, ce lancement va permettre d’améliorer la vie d’autres personnes.

Il compte parmi les bénéficiaires de
Cool Aid
depuis 1999, année pendant laquelle il a été infecté par le VIH après avoir partagé une aiguille. Gary ne consomme plus depuis maintenant sept ans, et il est en bien meilleure santé. Il est actuellement sous traitement et sa charge virale est indétectable, ce qui signifie qu’il ne peut plus transmettre le virus.

Le sentiment d’être valorisé, sans jugement ni honte, est ce qui maintient l’engagement de Garry envers l’organisme. Il aimerait que d’autres personnes dans le besoin puissent aussi connaître cette expérience.
« Je les considère comme mes amis. Ils font partie de ma petite communauté », dit-il au sujet des membres du personnel. « Qui sait où j’en serais aujourd’hui si toutes ces personnes n’étaient pas là pour moi. »
Karen Lundgren leaning back on a Cool Aid mobile clinic
Pour Karen Lundgren, responsable des soins infirmiers cliniques de Cool Aid, tisser un lien personnel avec chaque bénéficiaire est primordial pour les réinsérer dans le système de santé. « Par le passé, les bénéficiaires se sont beaucoup sentis jugés et stigmatisés pour leur usage de substances, leur orientation sexuelle, leur race ou leur religion », indique-t-elle. PHOTO DE KAREN MACKENROT

Prise en charge et compassion

La clinique mobile tombe à point nommé dans le travail mené par Cool Aid pour lutter contre l’itinérance et la dépendance dans le Grand Victoria.

À Victoria, comme dans de nombreuses villes d’Amérique du Nord, la précarité de logement et la dépendance deviennent de plus en plus difficiles à juguler, et la situation n’a fait qu’empirer avec la COVID-19. Selon une estimation prudente d’une
enquête
sur le logement menée en 2020, environ 1 500 personnes se retrouvent en situation de précarité de logement chaque nuit dans la région de la capitale. De nombreux habitants ont également besoin de services de santé, notamment de soins primaires, d’aide à la réduction des risques pour la santé et d’aide en matière de santé mentale.
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Dotée de la technologie des dossiers médicaux électroniques (DME) de TELUS Santé, des services mobiles de TELUS et de la technologie de réseau Wi-Fi LTE de TELUS, la clinique mobile permet au personnel de Cool Aid de prodiguer des soins de santé aux personnes ayant difficilement accès aux soins médicaux conventionnels, alors qu’ils en ont urgemment besoin.
« Ce type de sensibilisation va, à terme, améliorer la situation des patients », déclare Mary Chudley, directrice des services de santé et d’assistance de Cool Aid.
Le traitement des plaies, par exemple, peut paraître mineur, mais c’est un service important de la clinique mobile. Une intervention immédiate et dans la rue permet d’éviter de futures consultations à l’urgence pour des infections plus graves ou des septicémies, ce qui permet d’améliorer l’état des patients et de soulager le système de santé déjà éprouvé.

La clinique propose également des trousses de réduction des risques, des compléments et d’autres services d’aide, sans jugement de valeur. Comme l’explique Mary Chudley, « Certaines personnes que nous avons commencé à voir récemment n’ont bénéficié d’aucun service de santé pendant des décennies, en raison d’expériences négatives avec le système de santé. »

Chaque jour, Karen Lundgren, responsable des soins infirmiers cliniques de Cool Aid, observe les conséquences de ces mauvaises expériences.
« Par le passé, les bénéficiaires se sont beaucoup sentis jugés et stigmatisés pour leur usage de substances, leur orientation sexuelle, leur race ou leur religion », indique-t-elle.
Le contact individuel avec les gens est essentiel pour les faire entrer dans le système et les aider à obtenir les services dont ils ont besoin.

Pour Candide Dias, coordinatrice des services de sensibilisation à la santé de Cool Aid, c’est ce lien qui pousse les bénéficiaires à se diriger vers le fourgon de l’organisme avant même qu’il n’ouvre ses portes. Et même si les bénéficiaires se rendent généralement à la clinique mobile dans un but précis, l’œil attentif d’une infirmière remarquera qu’ils ont souvent besoin d’autres soins, comme une plaie à traiter ou à panser, par exemple.
Candide Dias talking to one of the patients
Candide Dias, coordinatrice des services de sensibilisation à la santé chez Cool Aid, nous raconte que les bénéficiaires se rendent généralement à la clinique mobile Cool Aid dans un but précis, mais qu’après avoir vu une infirmière, ils sont soignés pour d’autres motifs de santé. Ce qui signifie de meilleurs soins de santé pour ceux dans le besoin. PHOTO DE KAREN MACKENROT

Besoin de bienveillance

Depuis son déploiement en juillet 2021, la clinique de santé mobile Cool Aid a reçu plus de 6 000 visites de personnes qui, auparavant, ne bénéficiaient peut-être d’aucun soin, et ses activités ne ralentissent pas. À ce jour, l’équipe de proximité s’affaire à soigner les plaies, effectuer des prélèvements sanguins et demander des tests de dépistage, entre autres. Elle se déplace un peu partout dans la région du Grand Victoria, notamment à plusieurs sites de la Cool Aid Society, Our Place, Tiny Town, Mustard Seed, The Rainbow Kitchen et autres.

Selon Karen Lundgren, les interventions en matière de santé mentale et le travail de proximité de la clinique mobile ont eu un effet immédiat. À titre d’exemple, l’un des premiers bénéficiaires de la clinique mobile n’avait pas eu accès à des services de santé pendant plus de 20 ans en raison de problèmes de santé mentale et d’une certaine stigmatisation. Karen nous confie que, lors de leur première rencontre, « le bénéficiaire a été mis sous anxiolytiques et antidépresseurs et mis en relation avec le psychologue du Centre de santé communautaire de Cool Aid. Le bénéficiaire a également été mis sous antibiotiques, car il souffrait d’importantes plaies infectées sur la partie inférieure des jambes. »

Garry déclare que sa propre expérience est le reflet de la philosophie de Cool Aid, à savoir, aider les autres en les acceptant tels qu’ils sont. Traiter la santé mentale en faisant preuve de compassion constitue une partie importante de cette équation.
« La collectivité a besoin de travailleurs sociaux sur le terrain, dans la rue, pour essayer d’aider tous ceux qui sont prêts à en finir avec la drogue. C’est aux ressources en santé mentale de tendre la main à ceux qui en ont besoin, afin de discuter avec eux tout en faisant preuve de bienveillance », ajoute-t-il.

C’est aussi le besoin de plus de bienveillance qui motive Karen Lundgren à agir pour la santé communautaire.

« Je suis très chanceuse : j’ai grandi dans une famille de classe moyenne supérieure, j’ai reçu une excellente éducation, et j’ai été protégée par des parents aimants. Ils sont nombreux à ne pas avoir une telle chance », déclare-t-elle.
« Les gens feraient bien de se rendre compte de la chance qu’ils ont et devraient se préoccuper davantage des personnes qui les entourent ».