Enfants du camp embarquant dans un grand canot

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Insuffler de la force aujourd’hui pour un avenir meilleur

8 oct. 2019

La Société de l’arthrite et le camp ArticulAction donnent de l’espoir en l’avenir aux enfants atteints de la maladie.

Nous sommes engagés envers l’avenir du Canada, mais cela signifie que nous croyons au pouvoir du moment présent. L’arthrite juvénile idiopathique touche 1 enfant canadien sur 1 000, ce qui en fait la maladie pour enfant la plus courante. À Montréal seulement, 1 500 enfants souffrent de l’arthrite et ce chiffre ne fait qu’augmenter. Les enfants qui souffrent d’arthrite sont confrontés à la douleur quotidiennement, ce qui limite souvent leurs interactions avec leurs pairs. Le camp ArticulAction donne à ces enfants la force de surpasser leur diagnostic et de vivre une vie plus enrichissante et inclusive.

"Un dicton tibétain dit que l’on devrait puiser la force dans la tragédie. Peu importe la difficulté ou la douleur causée par l’expérience, la vraie catastrophe, c’est de perdre espoir."

- Dalai Lama XIV

Selon Elizabeth Kennel, l’arthrite peut être une condamnation à perpétuité. Les années les plus instructives de l’enfance sont celles de la naissance à l’âge de 13 ans. Ces années sont essentielles pour déterminer comment l’enfant vivra avec cette maladie douloureuse. Il n’y a souvent aucun signe visible et les autres enfants à l’école ne comprennent pas toujours. L’arthrite s’accompagne souvent de diverses maladies secondaires, comme la dépression et la maladie de Crohn, la rendant bien plus invasive qu’on pourrait le croire. Elle peut provoquer d’importantes tensions dans le réseau familial, tant sur les plans économique qu’émotionnel.

"La maladie est très difficile pour eux quand ils grandissent, mentalement, physiquement et émotionnellement."

- Louise Montpetit, coordonnatrice des services éducatifs

Le camp ArticulAction, l’un des premiers en son genre, a été fondé en 2003 par un rhumatologue et une infirmière. Il a survécu très longtemps grâce à ses nombreux bénévoles, mais son avenir a récemment été menacé. L’exploitation du camp est dispendieuse, avec son service de soins 24 heures sur 24, sa clinique sur place et ses quatre infirmières par enfant. Il ne peut se permettre d’accueillir que 50 enfants par année pendant une semaine. Cependant, pendant cette courte période, ces enfants peuvent être des enfants, qu’ils soient malades ou en santé, enthousiastes ou déprimés. C’est pourquoi le Comité d’investissement communautaire de TELUS à Montréal a versé un don de 20 000 $ en appui à ce programme extraordinaire.

Le camp adapte ses activités aux besoins de chaque enfant – si l’un d’entre eux a trop mal ou est trop fatigué, il ne se sentira pas exclu s’il demande à s’asseoir. Les enfants qui participent à ce camp ont souvent un pied dans deux camps, un normal et un pour ceux atteints de la maladie. Ils peuvent aller parfaitement bien une journée et être alités le lendemain. Au camp, les enfants participent à des cours de cuisine, à des activités dans l’eau, à des chasses au trésor et à des séances de massothérapie, et ils interagissent avec des docteurs et des nutritionnistes.

Le camp existe depuis 11 ans et certains des premiers participants sont maintenant adultes. Le personnel du camp parle affectueusement d’une jeune femme qui est devenue architecte et d’une autre qui étudie le droit international. « Ces enfants peuvent avoir une vie très gratifiante parce que la maladie devient un défi motivateur pour eux », affirme Louise Montpetit.

Sans le personnel médical, des mères dévouées, des enfants motivés et la profonde croyance qu’il donne de la force aux enfants pour le reste de leur vie, le camp ArticulAction n’existerait plus. Nous avons été émus par la générosité et la force transmises par ce camp et c’est un honneur pour nous de jouer un rôle aujourd’hui pour appuyer l’avenir de ce camp merveilleux.