Sécurité en ligne
Piratage psychologique : savez-vous comment vous protéger des techniques de manipulation des cybercriminels?
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Lire l'articleCentre canadien de protection de l’enfance
protegeonsnosenfants.ca
« Des millions de garçons à travers le monde seront probablement forcés tôt ou tard de rester à la maison au lieu d’aller à l’école, probablement sans surveillance si leurs parents travaillent (les ados en particulier). C’est un bon moment pour les cappers de participer aux efforts de quarantaine. Il y a un besoin urgent d’activités enrichissantes et structurées pour tous ces garçons. »
-Commentaire recueilli sur le dark web
La vérité, c’est qu’on n’est pas assez direct dans nos propos sur la sécurité en ligne et les prédateurs d’enfants. On se cache derrière des tournures euphémiques comme « risques potentiels » pour ne pas alarmer les gens ni trop les inquiéter de ce qui se passe de l’autre côté des écrans de nos enfants. Mais ce n’est pas le temps d’adoucir la vérité.
La pandémie de COVID-19 amène les enfants à passer plus de temps sur Internet pour leurs loisirs et leur éducation pendant que les cyberprédateurs se mobilisent et échangent les « bonnes pratiques » pour cibler et exploiter des enfants. On n’est pas dans le domaine de la fiction les enfants sont en grand danger de se faire exploiter par des cyberprédateurs.
Par l’entremise de son programme Cyberaide.ca (la centrale canadienne de signalement des cas d’abus pédosexuels et d’exploitation sexuelle d’enfants sur Internet) et de son robot d’exploration Projet Arachnid, le Centre canadien de protection de l’enfance constate beaucoup d’effervescence sur le dark web parmi les délinquants pédosexuels. L’un des groupes les plus organisés semble être la communauté des cappers.
Les cappers sont des personnes qui capturent des images d’enfants qu’ils ont amenés par la ruse à se livrer à des actes sexuels en direct.
Certains cappers se servent ensuite des photos ou des vidéos obtenues pour extorquer d’autres images intimes ou de l’argent aux enfants. On devine combien cette pratique extrêmement ciblée et acharnée peut s’avérer traumatisante pour la victime.
Le plus troublant, c’est que certains cappers passent d’une cible à l’autre sans jamais informer leurs victimes qu’ils ont des images d’elles en leur possession. Leur but est d’accroître leur notoriété en échangeant les images obtenues avec d’autres abuseurs sur Internet. Leurs jeunes victimes ne sauront peut-être jamais que des images à caractère sexuel d’elles circulent sur Internet et s’échangent entre cappers.
Mais les cappers ne font pas que s’encourager mutuellement à multiplier les victimes et à profiter de la présence accrue des enfants sur Internet pendant la COVID-19, ils s’échangent aussi des trucs et astuces — où trouver le « manuel du capper », comment utiliser des vidéos préenregistrées pour faire croire à des enfants qu’ils communiquent avec une personne de leur âge, quelles plateformes utiliser pour faire un maximum de victimes, etc.
Pour en savoir plus sur les tactiques des prédateurs d’enfants et les indices à surveiller, cliquez cyberaide.ca/sextorsion.
Certes, ce n’est pas facile par les temps qui courent de concilier le télétravail, les activités scolaires en ligne et tout le reste, mais plus les enfants sont laissés à eux-mêmes sur Internet, plus les risques sont grands. Cet autre extrait du dark web est très révélateur : << Ils recommandent aux parents de surveiller encore plus attentivement les activités en ligne de leurs enfants (on sait que la plupart ne le feront pas). >>
Les filtres de contenu et les contrôles parentaux ne suffisent pas; l’encadrement et quelques autres précautions sont plus que jamais indispensables :
Pour d’autres ressources en matière de sécurité en ligne, cliquez protegeonsnosenfants.ca/covid.
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