Cyberintimidation / 27 janvier 2023

Pensez-y deux fois avant de payer quelqu’un pour vous aider à retirer des images d’Internet

Canadian Centre for Child Protection

Centre canadien de protection de l’enfance

protegeonsnosenfants.ca

Gros plan d'une mère attentionnée tenant les mains d'adolescents montrant son soutien

Cyberaide!caᴹᴰ, la centrale canadienne de signalement des cas d’exploitation et d’abus sexuels d’enfants sur Internet, prévient les parents que les victimes de sextorsion risquent de se faire piéger de nouveau par des organisations ou des individus qui prétendent pouvoir les aider – moyennant des frais – à récupérer leurs photos ou vidéos intimes ou à les faire retirer d’Internet.

Des signalements transmis à Cyberaide.ca et des témoignages de victimes sur Internet révèlent l’existence de personnes et de groupes – parfois appelés « escrocs du recouvrement » (recovery scammers) – qui se font passer pour des pirates informatiques à chapeau blanc ou des entreprises de cybersécurité et de gestion de réputation et qui :

  • offrent moyennant rémunération des services aux personnes qui se font piéger par des sextorqueurs;
  • prétendent employer des détectives privés;
  • font état de leurs succès sur des sites de belle facture où ils prétendent avoir empêché la distribution d’images intimes, traduit des extorqueurs en justice, protégé des informations personnelles ou sécurisé des comptes en ligne.

Cyberaide.ca a reçu plusieurs signalements de victimes déclarant s’être fait escroquer par de prétendus pirates informatiques à chapeau blanc ou des entreprises soi-disant expertes en cybersécurité.

Exemple 1 : Une entreprise dit avoir piraté un sextorqueur et « pris des captures d’écran » de messages envoyés par celui-ci aux contacts et amis de la victime. Les amis de la victime disent n’avoir jamais été contactés par le sextorqueur. L’entreprise continue de solliciter la victime et tente de la convaincre à acheter ses services en lui envoyant de fausses nouvelles sur les activités du sextorqueur.

Exemple 2 : Une autre entreprise a fait payer 1500 $ dollars à une victime pour 30 jours d’assistance en lui disant que, si elle n’agissait pas, le sextorqueur ferait circuler des rumeurs à son sujet pour la faire passer pour un pédophile. Cette même entreprise a dit à une autre victime qu’elle lui recommandait de faire durer la conversation avec le sextorqueur aussi longtemps que possible, le temps qu’un « expert » le contacte. L’expert a dit à la victime qu’il pourrait seulement l’aider moyennant une somme de l’ordre de 300 $ à 500 $.

S’appuyant sur l’avis des victimes, Cyberaide.ca DÉCONSEILLE de retenir ou de rechercher de tels services. Les informations dont nous disposons nous portent à croire que ces services conduisent à la revictimisation ou ne permettent pas de résoudre la situation. Compte tenu de la difficulté de savoir si un service est fiable ou légitime, nous vous conseillons vivement de rester sur vos gardes si vous décidez de recourir à des services de ce genre. Les photos et les vidéos à caractère sexuel de personnes de moins de 18 ans sont en outre illégales dans la plupart des cas. Les plateformes et les sites Web qui les hébergent ne devraient donc pas hésiter à les supprimer et vous ne devriez pas non plus avoir à payer une tierce partie pour vous aider dans ces démarches. Contactez Cyberaide.ca pour avoir de l’aide.

Que faire si mon ado se fait sextorquer?

Restez calme et signalez l’incident — Signalez immédiatement la situation à Cyberaide.ca via la fiche de signalement en ligne. Vous pouvez aussi appeler sans frais au 1 866 658-9022 ou contacter votre service de police.

Si votre ado n’est pas tout à fait à l’aise avec l’idée de faire un signalement, passez par le site AidezMoiSVP.ca pour entrer en contact avec l’équipe de soutien.

Demandez tout de suite à votre ado de rompre la communication — Désactivez (sans toutefois supprimer) tous les comptes que votre ado a utilisés pour communiquer avec le sextorqueur.

Conservez les conversations — Conservez notamment le ou les noms d’utilisateur du sextorqueur, les détails de ses comptes de médias sociaux, une copie des conversations ainsi que les images que votre ado a envoyées.

N’obtempérez SURTOUT pas — Autrement dit, n’envoyez jamais d’argent. S’il est déjà trop tard, vérifiez si le paiement a été encaissé. Sinon, hâtez-vous d’annuler la transaction.

Demandez de l’aide pour obtenir la suppression d’une photo ou d’une vidéo à caractère sexuel — Si la photo ou la vidéo a été publiée en ligne, les analystes de Cyberaide.ca parviendront peut-être à la faire enlever d’Internet. Ils peuvent également vous expliquer comment vous y prendre, si vous préférez le faire vous-même.

Trouvez du soutien — Les analystes de Cyberaide.ca peuvent vous aider à reprendre les choses en main et mettre votre ado en contact avec les services de soutien du Centre canadien de protection de l’enfance (de qui relève Cyberaide.ca), qui ont l’habitude de travailler avec des ados, des écoles et des familles dans des cas de sextorsion et d’exploitation. Leur aide peut prendre diverses formes : soutien émotionnel, mise en place d’un plan de sécurisation, etc. Ils pourront aussi vous orienter au besoin vers un thérapeute ou un service d’aide aux victimes.

Si votre ado est aux prises avec des escrocs du recouvrement, contactez Cyberaide.ca.

Si vous êtes un parent à la recherche d’information et de ressources sur la sextorsion, cliquez cyberaide.ca/sextorsion.

Les conseils et les renseignements fournis ici sont de nature générale et sont fondés sur des informations signalées à Cyberaide.ca et sur d’autres renseignements publics. Il revient au lecteur d’évaluer ces conseils et renseignements en fonction de sa propre réalité et de tous les éléments pertinents.

Mots-clés:
Cyberintimidation
Santé mentale
Réputation en ligne
Sextage
Sextorsion
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