Nathan Doris sur une route éloignée en forêt

Connecter les Canadiens

Pendant que tout le monde est confiné, Nathan Doris veille à ce que nous restions connectés.

19 mai 2020

(Dessus) Nathan Doris prend à cœur son travail de technicien du réseau mobile de TELUS, en veillant à ce que les clients ne soient jamais privés de signal.

La noirceur avait presque englouti les phares de la camionnette de Nathan Doris.

Le chemin forestier au fin fond des bois du nord de l’Alberta était pratiquement réduit à une piste d’animal. Sa camionnette était maculée d’une boue épaisse éclaboussée par son passage sur le sol couvert de gadoue.

Il craignait de s’être perdu et Google Maps, avec son icône de recherche qui tournait sans fin, n’était d’aucune aide.

Mais Nathan, un technicien du réseau mobile de TELUS, poursuivait sans hésitation son chemin le long de la route étroite. Privés de services mobiles, les ouvriers qui travaillaient dans le champ de pétrole isolé de Hamburg étaient coupés du monde.

C’était inconcevable pour Nathan.

« Les gens de Hamburg sont complètement isolés, explique-t-il. Et si un membre de ma famille était parmi eux, et qu’un accident survenait sans qu’ils ne puissent appeler pour obtenir du secours en raison d’un bris que j’aurais pu réparer? » 

La fascination de Nathan pour l’infrastructure des communications et pour la capacité à garder les gens connectés ne date pas d’hier. Membre de l’équipe TELUS depuis 13 ans, il a effectué des installations et des réparations résidentielles, épissé des câbles de cuivre et de fibre optique pour donner accès au web à des lotissements entiers, entretenu l’infrastructure pour prévenir les pannes, aménagé des sites cellulaires et testé le service 911.

Devenu technicien du réseau mobile basé à Grande Prairie, Nathan veille au bon fonctionnement des sites cellulaires. C’est une tâche dont il tire une grande fierté, assumant toujours sa responsabilité avec sérieux pour veiller à ce que les utilisateurs ne soient jamais privés de signal.

L’enjeu est grand : les Canadiens profitent déjà des réseaux mobiles les plus perfectionnés, accessibles et enviés à l’échelle mondiale, des réseaux qui se classent systématiquement parmi les plus rapides de la planète. Des villages aux grands centres urbains, plus de 99 pour cent des Canadiens ont accès aux vitesses, à la couverture et à la qualité supérieures du réseau mobile 4G LTE de TELUS. En fait, un récent rapport indépendant d’Opensignal a révélé que les Canadiens vivant dans les collectivités rurales connaissent des vitesses de téléchargement qui dépassent cinq des sept pays membres du G7. Ceci est d’autant plus impressionnant si l’on considère le territoire vaste et complexe de notre pays.

Et la demande pour s’y connecter ne fait que croître. TELUS a investi considérablement pour augmenter à la fois la capacité Internet de ses services filaires et mobiles, même dans les collectivités les plus modestes, d’un océan à l’autre.

Connecter les collectivités rurales

Pour ceux qui travaillent dans le secteur pétrolier en Alberta, notre engagement à l’égard des collectivités rurales est déterminant. Une couverture fiable est la bouée de sauvetage de ceux qui habitent et travaillent en région éloignée, non seulement en cas d’urgence, mais aussi simplement pour leur permettre de garder le contact avec leurs proches. Les tours cellulaires jettent des ponts entre les collectivités de partout dans la province.

En cas de panne, les batteries de secours des tours TELUS peuvent continuer d’alimenter les sites pendant une période allant jusqu’à 12 heures, ce qui permet d’apporter les réparations nécessaires à l’infrastructure. 

Quand l’électricité a manqué à la mi-avril dans les environs du champ de pétrole de Hamburg, une région située à plusieurs heures au nord-ouest de Grande Prairie, tout près de la Colombie-Britannique, les travaux de réparation se sont toutefois avérés compliqués. C’est à ce moment que Nathan est monté au créneau pour veiller à ce que les ouvriers restent connectés.

Un site mobile éloigné à Hamburg, en Alberta

Un site cellulaire éloigné à Hamburg, en Alberta, a tenu lieu de refuge pour une nuit à Nathan, qui a fait l’aller-retour en près de 24 heures, pour s’assurer que les ouvriers des champs de pétrole gardent le contact avec leurs proches.

Il ne faisait pas de doute. Même sa femme enceinte, une enseignante travaillant actuellement de la maison en raison de la pandémie tout en s’occupant de leur enfant de deux ans, l’a prié d’y aller.

« Si j’ai connaissance qu’une panne dans un site cellulaire entraînera une interruption prolongée du service, je ne fais ni une ni deux et je m’y rends, explique-t-il. Je me sens responsable vu que j’ai la capacité de faire les réparations. »

Si Nathan avait besoin d’une confirmation de l’importance de son travail, il l’a eue en 2019 au cours d’une sortie à High Level, une collectivité qui luttait alors contre des feux incontrôlés.

Vingt heures par jour, lui et d’autres techniciens de TELUS se sont affairés à maintenir les communications pour les gens dispersés dans cette région rurale, afin qu’ils puissent joindre leurs proches et les services d’urgence si nécessaire.

C’est durant cette période qu’une femme qui vivait près de la petite collectivité de Meander lui a fait signe de s’arrêter. Elle tenait à le remercier de se faire tant de souci pour eux. 

Ce simple moment a eu pour Nathan l’effet d’un coup de fouet. Il s’est mis à réagir à chaque panne comme s’il accomplissait la tâche la plus importante au monde.

« Chaque interruption de courant me fait revivre la même impulsion que j’ai eue en parlant avec cette femme : je dois y aller! » raconte-t-il.

Un effet décisif sur la vie des gens

Sachant qu’il ne rallierait pas le site de Hamburg avant tard dans la nuit, et que les vivres et l’hébergement se feraient rares en chemin en raison de la pandémie, Nathan a tout prévu : des génératrices pour alimenter le site, une tente, un poêle, de l’eau, des oranges, un reste de mijoté d’orignal fait maison et une saucisse fumée.

Les quelque 16 heures passées derrière le volant n’ont pas été de tout repos, d’autant plus que la pluie a fini par se changer en grésil, et que la chaussée a cédé la place à la gravelle. Pendant que le soleil disparaissait à l’horizon, il a poursuivi vers l’ouest en parcourant une route de plus en plus étroite qui lui semblait sans fin. Les phares de sa camionnette perçaient la nuit, éclairant le chemin dont il commençait à douter. Était-il allé trop loin? Aurait-il dû bifurquer à l’un des nombreux embranchements?

Camion de service de Nathan Doris recouvert d’une boue épaisse

La boue épaisse qui recouvre le véhicule de service de Nathan témoigne du mal fou qu’il est prêt à se donner pour faire son travail.

Sans service cellulaire, le GPS ne lui était d’aucune utilité.

En arrivant près d’un complexe gazier, Nathan a aperçu des phares. Il s’est rangé avec un certain soulagement.

« La première chose que m’a dite l’homme : “Êtes-vous perdu?” » 

Quand Nathan lui a expliqué qu’il travaillait à TELUS et qu’il cherchait la tour cellulaire afin de la remettre en état de fonctionnement, l’homme n’a pas pu cacher son étonnement.

Les politiques du gouvernement creusent davantage le fossé numérique au Canada et empêchent les Canadiens en région rurale de bénéficier d’une connexion internet optimale. Vous pouvez contribuer à changer les choses.

« Il était abasourdi d’apprendre que j’avais conduit jusque-là au cœur de la nuit pour rétablir le service cellulaire pour eux, » raconte-t-il.

« J’ai simplement répondu que c’était important. »

Sur le site, Nathan a installé les génératrices pour rétablir l’alimentation de la tour. En quelques minutes, il a reçu un texto de l’homme qui avait croisé sa route plus tôt. Il le remerciait d’avoir rétabli la communication, particulièrement avec sa famille, d’autant plus importante en situation d’isolement si anxiogène imposée par la pandémie de coronavirus. 

Pendant que tournaient les génératrices, Nathan s’est mis au lit, puis s’est endormi au son du ronronnement de la machinerie qui assurait le maintien des lignes de communication. Ragaillardi par le mijoté et la saucisse au déjeuner, il a mis le cap vers l’est pour parcourir la longue route en sens inverse vers la maison. 

« C’est ça qui me fait continuer. Sans trop s’en apercevoir au quotidien, on a une incidence directe sur les gens, déclare-t-il. J’éprouve une grande satisfaction dans le fait d’être capable de rétablir le contact entre les gens. »

Deux hommes debout dans un champ souriant et regardant une tablette.

Aidez à améliorer la connectivité dans les régions rurales du Canada

De meilleures politiques du gouvernement sont nécessaires pour aider les Canadiens vivant dans les régions rurales à avoir accès à internet haute vitesse.

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