#FaireTomberLesPréjugés en innovation

Nouvelles concernant le Fonds · 8 mars 2022

En tant que secteur traditionnellement dominé par les hommes, le monde des technologies et de l’innovation semble le plus pertinent pour #FaireTomberLesPréjugés, le thème de la

Journée internationale des femmes

de cette année.

Préjugés en technologies et en innovation

Bien que 82 % des femmes de 25 à 54 ans soient sur le marché du travail au pays, seulement 30 % des personnes travaillant dans le domaine des technologies et de l’innovation s’identifient comme femmes selon le plus récent

rapport d’analyse du secteur canadien des RH par Humi

Observable à tous les niveaux, cette sous-représentation s’accentue dans les postes de direction. Selon un

rapport d’AnitaB.org

, organisme mondial à but non lucratif œuvrant pour l’égalité hommes-femmes et la parité salariale dans la technologie, les femmes occupent 33 % des postes de niveau débutant, 26 % des postes de niveau intermédiaire, 21,5 % des postes de niveau supérieur et 22 % des postes de haute direction. Seulement 11 % des chefs de la direction en technologies et en innovation sont des femmes.

Alors, qu’est-ce qui empêche les femmes de faire tomber les préjugés?

La visibilité, c’est la clé

Selon la

Fondation canadienne des femmes

, une partie du problème vient du fait que les jeunes femmes ne se voient pas représentées dans le domaine des technologies ni ne sont incitées à y entrer. Certaines études, dont celle de

SAP Canada

, révèlent que 50 % des Canadiennes estiment que les entreprises technologiques ne veulent pas vraiment les embaucher, et 55 % pensent que les entreprises technologiques canadiennes ont mauvaise réputation en matière d’égalité des sexes.

La Fondation canadienne des femmes affirme qu’il faut une plus grande représentation féminine à tous les niveaux professionnels, mais souligne qu’il est particulièrement important pour les jeunes femmes de voir des femmes au pouvoir. Et lorsque plus de femmes accèdent à des postes de direction, elles deviennent des modèles pour les filles ainsi que pour les autres femmes. « Si elles sont plus nombreuses à des postes de direction, elles pourront influencer les décisions qui ouvriront la voie à l’égalité entre les genres. »

Ce sentiment est soutenu par une

étude de KPMG sur le leadership des femmes

, qui révèle que pour 86 % des femmes, le fait de voir davantage de femmes occuper des postes de direction les motive à suivre leurs traces.

Financer l’avenir

Il apparaît évident que pour faire augmenter le nombre de femmes occupant des postes dans le domaine de l’innovation, y compris au niveau de la haute direction, il faut créer des occasions. Et pour les créer, il faut surtout du financement. Or, selon un rapport de la plateforme de renseignements

Diversio

, le capital de risque est un autre secteur où la représentation féminine est faible, avec seulement 19 % des partenaires en capital de risque au pays s’identifiant comme femmes. Par le passé, une telle situation signifiait que les hommes occupant des postes de pouvoir

excluaient les femmes et les entreprises dirigées par des femmes

, les qualifiant d’indignes à recevoir des investissements, en raison de préjugés à la fois conscients et inconscients.

Canadian Women in VC

est un organisme local qui donne aux personnes s’identifiant comme femmes en capital de risque partout au pays la possibilité de se transmettre des meilleures pratiques, de réseauter et de se soutenir mutuellement dans leur perfectionnement professionnel. Membre fondatrice, Nabeela Merchant estime que les femmes doivent non seulement être soutenues par d’autres dirigeantes au sein d’une organisation, mais qu’elles doivent également recevoir le capital et la confiance nécessaires pour mener à bien leurs propres innovations. « Les femmes ont des idées et des ambitions incroyables. Nous parlons depuis longtemps de les autonomiser, mais il faut joindre le geste à la parole et leur donner les outils, les ressources et le financement.

M^ᵐᵉ Merchant est également associée principale du Fonds pollinisateur de TELUS. Dans ses fonctions, elle est responsable de l’analyse et de l’exécution des occasions d’investissement dans les domaines de la durabilité, des soins de santé, de l’agriculture et des communautés inclusives. Soixante pour cent de l’équipe du Fonds pollinisateur s’identifie comme femmes, et, dès sa première année d’activités en 2021, le Fonds pollinisateur

a investi dans 10 entreprises, dont 40 pour cent sont dirigées par des femmes.

Selon elle, le fait d’avoir des investisseuses contribue grandement à faire tomber les préjugés entourant les entreprises en démarrage appartenant à des femmes ainsi qu’à faire augmenter l’entrepreneuriat féminin. « En tant que femmes, nous avons un vécu différent et nous pouvons constater des occasions qui ont peut-être été ignorées dans le passé. En réévaluant ces occasions, nous pouvons non seulement aider à faire tomber les préjugés en matière d’investissement, mais également financer des solutions qui ont une incidence sur une plus large population. »

« Le Fonds pollinisateur ainsi que d’autres organisations qui, consciemment, appuient financièrement les femmes sont d’importants catalyseurs de changement », indique Blair Miller, associé directeur, Fonds pollinisateur de TELUS. « Notre portefeuille contient beaucoup d’entreprises qui sont de bons exemples d’entreprises dirigées par des femmes avec un potentiel de croissance convaincant. Elles méritent que tout leur potentiel soit reconnu. Nous sommes incroyablement fiers et honorés d’investir dans des dirigeantes qui innovent dans leurs secteurs et mettent sur pied de grandes entreprises et qui, à leur tour, inspirent la prochaine génération. »