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TELUS Business

Combattre les changements climatiques au travail

Technologie · 20 août 2019

Nous associons souvent le futur à la technologie. Il suffit de penser à l’évolution radicale de la vie professionnelle depuis le siècle dernier pour s’en convaincre. C’est la technologie qui a automatisé la plupart des travaux manuels autrefois éreintants. C’est aussi elle qui a créé des machines intelligentes, capables d’analyser plus d’informations qu’un humain pourrait en traiter en une vie et de livrer des données profondes qui nous auraient autrement échappé. Bref, la technologie a façonné un monde beaucoup plus propice à l’épanouissement des aspirations, des besoins et des désirs humains.

Le progrès technologique a cependant un prix. Aujourd’hui, 97 % des scientifiques (en anglais) estiment que l’activité humaine, soutenue en grande partie par notre utilisation des technologies et de l’énergie, provoque une crise climatique et environnementale causée par l’émission de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Ce dont nous avons besoin pour réduire notre empreinte écologique, c’est de prioriser l’innovation dans tous les secteurs d’activité.


L’efficacité des lieux de travail flexibles

L’aspect le plus vert de l’évolution du milieu de travail est sans doute le fait d’accorder plus d’importance au travail qu’à l’endroit où il est effectué. L’utilisation des « technologies indépendantes des lieux d’utilisation » se résume simplement à dire que l’endroit où l’on travaille n’a pas d’importance. C’est un excellent exemple de la façon dont la technologie peut lutter contre les changements climatiques tout en aidant les travailleurs et les entreprises. 

Selon Statistique Canada, au moins 11,5 % des travailleurs canadiens n’ont pas d’adresse de travail fixe, et 7,4 % travaillent à domicile. D’un point de vue climatique, augmenter cette proportion serait une bonne chose, dans la mesure où une bonne partie de notre utilisation des combustibles fossiles provient du déplacement du domicile au lieu de travail fix.

Les technologies existantes comme les plateformes de vidéoconférence et les centres de collaboration infonuagique contribuent déjà à atténuer les effets du travail sur l’environnement. En diminuant leurs besoins en espaces de travail physiques, les entreprises réduisent aussi leur empreinte immobilière, générant du même coup des économies d’éclairage, de chauffage et de climatisation. Les politiques de télétravail éclairées donnent aux employés les moyens de rééquilibrer travail et vie personnelle tout en améliorant la productivité des entreprises.

Prenons l’exemple de TELUS. Comme il est indiqué dans notre rapport annuel, les politiques et les technologies mises en œuvre dans le cadre du programme Styles de travail réduisent de façon appréciable notre empreinte écologique. Le rapport met de l’avant le constat suivant : « Rien qu’en 2018, [ce programme] nous a permis de réduire notre empreinte écologique en éliminant 18 500 tonnes d’émissions de gaz carbonique et en réduisant de 2,9 millions d’heures le temps de déplacement – temps que nous pouvons plutôt passer avec des êtres chers. » 

Et il ne s’agit que d’une seule entreprise utilisant les technologies existantes. Imaginez ce qui pourra être accompli à mesure que les obstacles à l’adoption universelle des technologies indépendantes des lieux d’utilisation continueront de tomber.


La révolution imminente de la 5G

Nous sommes sur le point d’assister à la prochaine révolution technologique : la 5G. L’infrastructure Internet de cinquième génération laisse présager une croissance inouïe de notre facilité à communiquer les uns avec les autres. Elle ouvrira la voie à une nouvelle ère d’applications d’intelligence artificielle, à l’Internet des objets (IdO) et même à des villes entièrement intelligentes. 

Dans notre livre blanc paru récemment (en anglais), nous estimons que les vitesses de téléchargement seront exponentielles et passeront du plafond actuel d’environ 100 mégabits par seconde à 10 gigabits par seconde, voire plus encore. Si vous croyiez que les bouleversements technologiques avaient atteint leur paroxysme au cours des dix dernières années, détrompez-vous!

Les inévitables problèmes de connectivité sont l’un des inconvénients traditionnellement associés aux téléconférences. Nous avons tous déjà fait l’expérience de connexions perdues, de voix en écho ou de vidéos floues, sans compter le fameux message d’un collègue « Désolé, j’ai oublié mon mot de passe, je dois redémarrer… donnez-moi cinq minutes », reçu dix minutes après l’heure du début prévu de votre réunion. 

Avec la 5G, de tels problèmes seront chose du passé (sauf pour les mots de passe perdus – ça, on ne peut rien y faire). Qui sait, peut-être même que les conférences holographiques pourraient s’intégrer à la vie professionnelle? La réalité virtuelle a plus de chances de s’imposer et de recréer les contacts en personne qui font souvent défaut lors de nos échanges quotidiens en ligne. Elle épargnera aussi des déplacements en avion aux membres de la haute direction. À lui seul, le transport aérien produit quelque 859 millions de tonnes de gaz à effet de serre chaque année. Si nous parvenons à réduire ce nombre en remplaçant des vols par des réunions en réalité virtuelle, la technologie aura apporté sa contribution.


L’optimisation est écolo

Le passage imminent à la 5G ouvrira les portes à l’optimisation de l’ensemble des activités des entreprises. Déjà, des immeubles intelligents et des compteurs intelligents économisent de l’énergie en modulant le chauffage, l’éclairage et la climatisation selon les besoins, sans aucun ajustement manuel. Imaginez maintenant un parc de camions autonomes qui empruntent toujours l’itinéraire optimal, pouvant ainsi rouler la nuit lorsque les routes sont dégagées et se déplacer toujours de manière à réduire la consommation de carburant. Ce n’est qu’un exemple d’innovation écologique qui sera rendue possible grâce au réseau 5G. Difficile de prédire quelles seront les prochaines innovations et leur influence sur les milieux de travail, mais nous savons qu’à mesure que l’automatisation et l’optimisation gagneront du terrain, la productivité augmentera et l’utilisation des ressources diminuera. Voilà une bonne nouvelle!


L’innovation est inévitable

Les investissements en technologie au travail vont continuer d’augmenter, et pas seulement pour des raisons économiques et environnementales; les jeunes travailleurs réclament ces avancées, particulièrement les technologies indépendantes des lieux d’utilisation. Les entreprises de premier plan doivent investir dans les technologies pour attirer les meilleurs candidats. C’est ce que conclut une recherche d’IDC Canada, effectuée en collaboration avec TELUS.

L’étude a sondé 203 entreprises canadiennes de taille moyenne et les a classées dans quatre catégories : les sceptiques, les débutants, les exécutants et les meneurs. Ces catégories s’appuient sur un ensemble de critères qui déterminent leur niveau d’ouverture aux nouvelles technologies ainsi qu’aux changements et aux occasions qu’elles entraînent.

Voici ce que dit le rapport : 

Les meneurs ont déjà prévu un rajeunissement fulgurant de l’effectif, ce qui entraînera des besoins en technologies intégrées indépendantes des lieux d’utilisation. Ils soulignent s’être préparés pour un changement majeur à un rythme trois fois plus élevé que les exécutants et six fois supérieur à celui des débutants et des sceptiques.       

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Source : IDC

Selon l’IDC, les entreprises dans la catégorie des meneurs sont ouvertes aux dernières politiques et technologies, dont celles qui rendent possibles les pratiques de travail indépendantes des lieux d’utilisation. Ces dernières sont non seulement bien placées pour réussir en affaires, mais aussi pour réduire leur empreinte carbone. L’entreprise et l’environnement en ressortent gagnants. Toutefois, cette mentalité n’est pas observée partout. 

De nombreuses entreprises canadiennes, comme celles entrant dans les catégories des sceptiques ou des débutants, risquent de prendre du retard dans leur adoption des technologies. Elles deviendront alors moins efficaces, autant sur le plan économique qu’environnemental.

Comme l’indique le rapport : 

Même si moins de 20 % des entreprises canadiennes de taille moyenne ont adopté des solutions d’automatisation physique comme la gestion des parcs de véhicules, la gestion des actifs, les capteurs numériques, les immeubles intelligents, les commandes en libre-service, les compteurs intelligents et d’autres dispositifs informatiques interconnectés, l’Internet des objets (IdO) est ce qui distingue véritablement les précurseurs des entreprises qui tardent à transformer leur milieu de travail. Plus de 50 % des sceptiques n’ont aucune intention d’investir dans l’automatisation physique, alors que 53 % des meneurs l’ont déjà adoptée.


Conclusion

Il est important de comprendre que la population et les gouvernements ne sont pas les seuls à devoir combattre les changements climatiques. En fait, les entreprises en sont les principales responsables : selon un rapport publié en 2017, seulement 100 entreprises émettent 71 % des gaz à effet de serre dans le monde. Ceci étant dit, les entreprises peuvent aussi devenir des moteurs d’innovation intelligente. En adoptant des solutions ingénieuses de réduction des déchets, la technologie a un rôle à jouer pour accroître non seulement l’efficacité énergétique, mais aussi les profits. Les meneurs en la matière retireront le meilleur rendement de leurs investissements tout en apportant la contribution la plus importante à la réduction de leur incidence environnementale. Chaque entreprise a la responsabilité d’innover et de faire de la Terre un endroit meilleur pour les générations futures.

Auteur:
TELUS Affaires
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